Les cerfs ont en général le pelage brun-rouge en été et gris-brun en hiver. On constate cependant une grande variété de pigmentation du jaune-brun au noir. Il peut y avoir des spécimens albinos ; ils ont alors les yeux rouges et le poil apparaît très blanc, sans pigmentation.

Concernant le Cerf Blanc, il est très peu répandu dans le milieu naturel. Cependant ceux qui l’ont observé et qui continuent à tenter de comprendre l’origine de ce phénomène, ont fini par identifier 4 pigmentations chez le Cerf élaphe Rouge d’Europe :

– « rouge », au pelage brun normal,

– « blanc », réunit tout type de coloration dominée par le blanc ; on y retrouve des individus au poil variant du blanc au beige en virant parfois vers le jaune, et possédant des yeux bleus, bruns voire des yeux de chaque couleur

– « blanc pur », dont les représentants possèdent un pelage d’un blanc pur, et les yeux de couleur bleu

– la dernière pigmentation « blesswild », traduite littéralement par « sauvage béni », est extrèmement rare et est matérialisée par de larges traces blanches présentes sur un pelage brun, partout ailleurs ; ces traces sont visibles uniquement sur le devant de la tête et parfois juste au-dessus des sabots.

Les expériences relatant différentes hypothèses génétiques sont trop compliquées pour être relatées. Les phénomènes président à la différenciation de ces groupes de pigmentation ne paraissent pas très simples.

On a, par exemple, constaté la naissance de faons bruns issus de croisement entre parents blancs, mais aussi la naissance de faons blancs issus de croisements entre parents bruns.

S’agit-il de mutations génétiques ou de problèmes de transmission génétique complexe difficiles à expliquer avec certitude ?… Ce que l’on peut dire, c’est que la couleur blanche du poil est considérée comme récessive, sans qu’apparemment la transmission soit aussi simple.

La pure variété blanche est celle qui possède le poil bien blanc et les yeux bleus.

Certains spécimens de cerfs blancs, même considérés comme « purs » présentent des spots foncés pigmentant la peau et surtout visibles au moment des mues, notamment celle du poil d’hiver au poil d’été qui laisse apparaître des espaces sans poil à certains moments.

Assez curieusement, on connaît très peu de choses concernant le Cerf Blanc qui est, par contre très présent dans de très nombreuses légendes, apparaissant souvent comme une représentation terrestre du Seigneur…

– dans la légende arthurienne, la chasse au cerf blanc entraîne les chevaliers au-devant de leur destin. Le Cerf Blanc était un animal quasi légendaire à cause de sa rareté, et qui le tuait en tirait beaucoup

d’honneurs. Ainsi, la coutume voulait que celui qui pouvait le tuer devait, en toute légitimité, et sans que quiconque s’y oppose, donner un baiser à la plus belle des jeunes filles de la cour.

Si le baiser en lui-même n’était un affront pour personne, de nombreuses querelles naissaient au moment de choisir la plus belle : chaque chevalier voulait que cette qualité soit appliquée à sa Dame!

– dans la mythologie celtique, le cerf Blanc est le

messager de l’Autre Monde et le conducteur des âmes.

On retrouve le mythe du Cerf Sauveur dans la Chanson de Roland, un des premiers écrits en français, daté d’environ 1090. Cette chanson de geste se passe lors de la bataille de Ronceveau en 778. Un des passages parle de la manière dont Charlemagne a pu franchir la Gironde en crue grâce à l’intervention d’un Cerf Blanc.

On raconte également qu’une biche blanche est intervenue dans la vie de Clovis en 507, au moment de sa célèbre victoire de Vouillé contre les Wisigoths. Elle lui aurait montré un gué pour franchir une rivière lui et son armée, et ainsi permis de remporter la bataille. « L’armée étant arrivée sur les bords de la Vienne, on ignorait entièrement dans quel endroit il fallait passer ce fleuve, car il était enflé par une inondation de pluie. Pendant la nuit le roi ayant prié le Seigneur d

e vouloir bien lui montrer un gué par où l’on pût passer, le lendemain matin, par l’ordre de Dieu, une biche blanche, d’une grandeur extraordinaire entra dans le fleuve aux yeux de l’armée, et passant à gué, montra par où on pouvait traverser. »

– dans la culture chrétienne, le cerf blanc représente le Christ ; on trouve, dans l’église de Tréhorenteuc, en Bretagne, une mosaïque représentant un cerf Blanc, entouré de 4 lions et symbolisant le Christ entouré des 4 évangélistes.

Hubert, le Saint Patron des chasseurs était chasseur, lui-même; Il savait que, pour les chrétiens, le cerf devait à sa noblesse d’être l’animal privilégié de Notre Seigneur Jésus-Christ; pourtant il se réjouïssait d’entendre le cerf gémir, lorsque les chiens le tiennent rendu, et, en lui trouant le flanc avec l’épieu, sa main ne tremblait pas le moins du monde.

Hubert attendait même, avec grande impatience, qu’il lui fut donné de rencontrer le fameux et presque introuvable cerf blanc, mais pour le seul fait de sa grande rareté, et non parce que sa mort octroyait au chasseur, comme chacun le savait de père en fils en Ardenne, le droit de baiser à son choix les lèvres de la plus douce et mignonne pucelle.

Un jour d’hiver, Hubert partit a cheval pour la chasse, et comme il commençait à chasser, un cerf dix-cors, entièrement blanc, d’une taille extraordinaire, bondit d’un fourre et s’élança devant lui. Après plusieurs heures de poursuite, le cerf blanc s’arrêta net. Dans une vision de lumière, Hubert vit entre les bois du cerf l’image du Crucifié et il entendit une voix qui lui disait :

– Hubert ! Hubert ! Jusqu’à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu’à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton Ame ? Hubert, saisi d’effroi, se jeta à terre et, comme Saint Paul, il interrogea la vision :

– Seigneur ! Que faut-il que je fasse ?

Abandonnant palais et richesses, reconçant à toutes les vanités de ce monde, Hubert se retira à Andage, au cœur des Ardennes belges, dans les bois de Chamlon, ou Notre Seigneur s’était montré à lui dans les ramures d’un cerf blanc, sous la forme d’une croix étincellante.

C’est alors qu’il consacra sa vie entière à l’église et cessa de chasser.

Or, un jour, le troisième du mois de novembre, longtemps après la mort de Saint-Hubert, deux seigneurs ardennais chassaient dans la partie de la forêt voisine de Andage. Ils firent le voeu d’offrir au saint le premier animal qu’ils tueraient.

Immédiatement leurs chiens lancèrent un sanglier énorme, qui entraina meute et chasseurs jusque sous les murs même du monastère de saint Hubert. Là, le sanglier s’arrêta, sans tenir tête, comme s’il s’offrait volontairement aux coups des chasseurs, qui en effet, ne le manquerent pas.

Mais oubliant la promesse qu’ils avaient faite, les seigneurs donnèrent l’ordre d’emporter le sanglier. Celui-ci, aussitot, se dressa, puis bondit, passa entre les chiens et disparut aux yeux des chasseurs remplis d’épouvante et de remords.

Et, depuis cette époque, le trois novembre est réservé à la fête de Saint-Hubert.

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